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Christiane Lambert au SANA : une opération de communication réussie

La présidente de la FNSEA a passé la journée de mardi sur le Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Après une conférence de presse sur le stand de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine pour présenter le Contrat de solutions, elle a participé à la Conférence permanente de l’agriculture.

© P. Dumont

Le SANA a reçu un hôte de marque le 15 mai en la personne de Christiane Lambert. Arrivée en début de matinée sur le Salon, elle a donné une conférence de presse sur le stand de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. Elle était accompagnée du vice-président de JA, Aurélien Clavel. Avant d’aborder le Contrat de solutions, tous deux sont revenus sur l’actualité agricole. Sur le projet de Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, issu des EGAlim en débat à l’Assemblée nationale, Aurélien Clavel a exprimé ses craintes, estimant que « les amendements déposés ne vont pas assez loin ». Ont été également pointés du doigt les incohérences du Gouvernement qui, en parallèle des EGAlim, « laissent entrer en Europe des produits qui ne respectent pas nos normes ».

Contrat de solutions : la FNSEA force de proposition
L’objectif de la conférence de presse était avant tout de communiquer sur le Contrat de solutions. Initiative de la FNSEA et fruit du travail conjoint de plus de 35 partenaires, il vise une trajectoire de progrès pour la protection des plantes afin de réduire l’utilisation, les risques et les impacts des produits phytosanitaires en France. « Les agriculteurs ont à cœur de bien faire mais ils ne peuvent tout faire seuls, a rappelé Christiane Lambert. Aujourd’hui, on voit poindre des impasses techniques. Avec la fin du moteur thermique, Nicolas Hulot a fixé des objectifs à l’horizon 2040 pour le secteur automobile. Nous aussi avons besoin de temps pour développer le machinisme, la robotique, le biocontrôle, les variétés résistantes,… ». Des 250 pistes recensées lors du lancement de l’opération au Salon de l’agriculture en février dernier, le contrat de solutions est passé à près de 350 aujourd’hui. « C’est un moyen fondamental pour atteindre les objectifs de réduction d’utilisation de produits phytosanitaires de 25 % d’ici 2020 et de 50 % d’ici 2025 » a conclu la présidente de la FNSEA. Le contrat de solutions devrait être signé en juin prochain.
Au cours de la conférence de presse, Christiane Lambert a aussi abordé les relations entre agriculteurs et citoyens, rappelant que le monde agricole « a entendu les attentes du public » mais « qu’il faut également reconnaître le travail fait par les agriculteurs ». Des propos qui ont trouvé un écho lors de la Conférence permanente Agricole avec la présentation du baromètre 2018 de l’agriculture en Nouvelle-Aquitaine. Enquête d’opinion auprès des habitants, il montre à la fois l’image plutôt positive de l’agriculture auprès de nos concitoyens mais aussi leurs inquiétudes, par rapport aux produits phytosanitaires notamment.

La PAC et son budget en question
Avant de laisser la place aux débats, Hervé Guyomard, directeur scientifique agriculture de l’INRA, est revenu sur les premiers éléments dévoilés par la Commission européenne au sujet de la PAC début mai. Avec au premier plan, la baisse du budget de près de 15 % sur sept ans (en tenant compte de l’inflation, -4 % en euros constants) et la délégation des nombreuses responsabilités aux États membres. Sur ces deux points, les intervenants1 semblent unanimement inquiets. « Ces tentatives de re-nationalisation laissent craindre des distorsions de concurrence, a souligné Jean-Paul Denanot, député européen. On se bat pour qu’il n’y ait pas de baisse de budget. La PAC et la politique de cohésion sont des politiques structurelles fondatrices de l’Europe. » La baisse du budget est aussi inacceptable pour Christiane Lambert qui a par ailleurs rappelé l’attachement de la FNSEA à l’Europe et à la PAC. « On ne peut nous demander toujours plus et ne pas avoir en face un budget digne de ce nom » a-t-elle conclu.

1. Simona Caselli, ministre de l’Agriculture d’Emilie Romagne (région du nord de l’Italie), Jean-Paul Denanot, député européen et Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine.

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